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SEVERINO DELLA ROSA

Severino Della Rosa est né à Ameria (Ombrie). Il a fréquenté “L’Istituto d’Arte” de Terni et après avoir interrompu ses études, il s’est consacré à un art plus frappant dans le but de réaliser son évolution artistique par de nouvelles expériences visant la recherche d’une image propre de la couleur et du style figuratif. Première exposition personnelle à Paris en 1975.

En 1996, il fait la connaissance du philologue et critique d’art Federico Zeri, leur amitié durera jusqu’à la mort du Maître. La passion de Federico Zeri pour la “technique sanguine” suscite en lui une grande considération: il reconnaît l’art de Severino Della Rosa digne d’appréciation et d’estime, tant il est vrai qu’il garde dans son atelier le tableau “Pozzo in Via Cavour 1990” qu’il considère une oeuvre d’une grande valeur artistique à tel point qu’il l’a défini “finissimo disegno”:

D’autres oeuvres et d’autres expositions témoignent la richesse et l’éclectisme de l’art de Severino Della Rosa dont les tableaux sont exposés dans des collections soit publiques soit privées.

La critique

Cet après-midi-là, il pleuvait et il faisait noir, la longue route était baignée par la pluie, les voitures passaient ras les murs, son atelier tout en haut ... Je marchais avec mon parapluie ouvert en me blottissant contre les parois des maisons pour éviter les voitures qui m’effleuraient ... Mes pensées n’étaient certainement pas consacrées à la compréhension de l’art à ce moment-là, mais il y avait bien longtemps depuis notre premier coup de téléphone; j’avais laissé passer beaucoup de temps; je ne m’étais pas rendu chez lui immédiatement ...

Je l’avais appelé au téléphone, et finalement au bout de la rue, une porte s’ouvrit, la lumière s’alluma, il sortit de son atelier, il me donna la main et j’entrai ... Les portraits de Severino Della Rosa tout comme ses paysages ou ses formes architecturales sont bien autre chose que les communs dessins d’après nature. Ses dessins sont aussi suggestifs que des sculptures helléniques. Il représente l’extérieur de telle façon que ce qui est à l’intérieur soit visiblement clair. Il ne représente pas un visage mais plutot l’essence de son expression.

Cet artiste réussit à fixer l’instant où le regard s’épanouit par une émotion ou une sensation, l’expression que Della Rosa représente évoque un sentiment. Il peint un visage qui représente l’invisibilité de l’univers intérieur. Sa technique est parfaite, le trait net tout comme son clair-obscur.

Ses surfaces et ses volumes sont représentés de façon matérielle; on perçoit la surface rugueuse ou lisse ainsi que les signes du temps qui creusent les pierres et changent les hommes et les choses.

Sur les visages des jeunes gens, on lit la fraîcheur de la beauté insouciante mais dans leurs regards on remarque la pleine conscience de ceux qui considèrent l’univers comme d’autres microcosmes vivants qui s’entrelacent et déterminent le temps qui passe.

Pour Severino, l’artiste a le rôle de fixer l’instant qui passe pour le rendre éternel, c’est une espèce d’alchimiste qui réussit à faire un enchantement: donner l’éternité à la matière périssable. L’espace physique s’égare à perte de vue dans les oeuvres de Severino Della Rosa. On perçoit la présence des objets dans les clairs-obscurs, le contraste devient ainsi le moyen qui permet de saisir l’image entière. Le ciel, la lumière se perdent dans l’arrière-plan qui devient le support où se réalise la création.

Pour Severino Della Rosa, le processus artistique n’est pas un artifice représentatif mais une image réelle du personnage qui vit dans une nature exaspérée par un événement cosmique que l’homme ne peut mesurer. Nous ne devons donc pas nous étonner si les regards des visages qu’il peint regardent fixement le visiteur, ce sont des jeunes gens pour la plupart incontestablement beaux. L’expression mélancolique est dans leur essence matérielle exposée au changement, à la corruption, à la contrainte à l’oubli. Ce ne sont ni le progrès, ni la technique, ni la culture moderne qui donnent cette ”perfecta laetitia”, la joie parfaite comme nous raconte Della Rosa. C’est un regard contemplatif qui effleure les objets, les contours et qui se fixe sur les contenus. La surface de la matière devient un moyen de lecture de ce qui vit et se meut à l’intérieur.

C’est un nouveau poète qui emploie des couleurs, des crayons et des nuances plutôt que l’écriture et la métrique. Ses paysages ne sont pas des lieux naturels créés par l’inspiration ou l’intérêt pour le décor mais dans ces panoramas, l’oeil se perd, il n’existe aucune demeure, l’homme n’intervient pas et la lumière qui se répand n’est pas solaire, c’est plutôt la raison qui fusionne avec les sentiments. Le vent souffle sur les collines et les prés, la couleur perd souvent d’épaisseur parce que Della Rosa veut peindre l’âme et la voix intérieure de l’être humain en peignant la nature.

Il existe un très beau tableau de Della Rosa dans lequel la lune se lève derrière une colline et tout s’éclaire, le noir de la nuit n’est qu’une partie du trajet, une route qu’il faut parcourir sous la pluie et les dangers, et puis au bout de la rue, une porte s’ouvre, la lumière s’allume, Severino sort de son atelier, il me tend la main et cette fois, j’entre sans hésiter ...

Alberto D’Atanasio

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